La hausse des prix des aliments amène des Canadiens à consommer des produits au-delà de la date de péremption.
Une nouvelle étude des tendances dans le monde de l'alimentation pousse le professeur et directeur scientifique du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire à l’Université Dalhousie à Halifax, Sylvain Charlebois, à conclure qu'en raison de la hausse des prix des aliments, des Canadiens sont portés à consommer des produits au-delà de la date de péremption.
En entretien au micro de Paul Arcand jeudi, il révèle que 58% des Canadiens consomment des aliments au-delà de la date de péremption et qu'un Canadien sur cinq est même tombé malade après avoir mangé des produits potentiellement insalubres, avec un taux plus élevé chez les millénariaux, soit 41%.
Il explique que son étude fait la distinction entre le concept de «meilleur avant», qui indique une qualité optimale des produits et celles des dates d'expiration, après lesquelles les produits ne doivent pas être consommés.
On note aussi que l'inflation alimentaire au Québec a particulièrement affecté les ménages, nécessitant 0,6% en dépenses supplémentaires par rapport au revenu disponible des ménages. C'est selon lui le plus haut bond au cours des 20 dernières années.